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#ilEstBoMonBuro... avec Ségolène Albouy, cheffe de projet à l'Observatoire de Paris

À défaut de pouvoir rencontrer Ségolène sur son lieu de travail, ce second confinement nous a obligées à la rencontrer virtuellement sur BBB. Ségolène, diplômée en 2019 du Master TNAH, a fait son stage à l'Observatoire de Paris et y a été embauchée à la suite de ce dernier en tant qu'ingénieure d'études.


Le stage de Ségolène au sein de l'Observatoire de Paris consistait à créer une interface pour l’accès et l’interrogation des données des tables astronomiques. Ces dernières consistent en des tables structurées en lignes et en colonnes remplies de chiffres et de fonctions mathématiques décrivant les trajectoires des astres. Ce projet de recherche nommé DISHAS a pour but de répondre à diverses problématiques historiques : quels sont les procédés de calcul ? Quelle est la conception du cosmos par les anciens ? Quelle est la répartition des pratiques astronomiques et mathématiques ?


Avant l'arrivée de Ségolène en tant que stagiaire, l'équipe de chercheurs avait créé le backoffice et la base de données. Son rôle était donc de mettre en place le frontoffice, afin de permettre la visualisation de ces données. Par la suite, elle a continué à développer le site internet, mis en ligne pendant le premier confinement.
En septembre, Ségolène a été promue au poste de cheffe de projet et anime ainsi l’équipe ALFA, composée de quatre personnes chargées du traitement des manuscrits d'astronomie latine du XIIIe au XVe siècle. Le projet DISHAS rassemble en effet plusieurs équipes de recherche internationales dans le but de regrouper les données inhérentes aux astronomies latines, sanscrites, chinoises et arabes afin d'avoir une meilleure compréhension de l'astronomie ancienne mondiale.


Les missions de Ségolène en tant que cheffe de projet embrassent le spectre du pilotage de projet numérique au sein d’un organisme de recherche : responsabilités managériales, missions de coordination et de développement, veille et information comprenant l’organisation de séminaires auprès des chercheurs, afin de les familiariser avec les outils mis en place, etc.


Nous remercions très chaleureusement Ségolène de nous avoir permis d’échanger sur les opportunités inhérentes à la conduite de projets numériques au sein des organismes de recherche, à travers le prisme de sa trajectoire personnelle. Nous avons pu entrevoir avec davantage de finesse et de pragmatisme les enjeux des liens entre les humanités numériques et les chercheurs. Notre compréhension des modalités de pilotage d’un projet de recherche, de sa genèse à sa mise en accès en passant par son évolution dans le temps, s’en est trouvée enrichie.


Cette rencontre nous a permis, par ailleurs, de nous rassurer quant à notre arrivée sur le marché de l'emploi à la suite du master TNAH et de revenir sur nos parcours respectifs. Nous avons été ravies de pouvoir rencontrer une professionnelle de manière plus informelle au sein de l'opération IlEstBoMonBuro que propose l'ADEMEC.

 

Pauline Chauvet-Breton et Axelle Lecroq