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#ilEstBoMonBuro - avec Cécile Cabantous

Rencontre avec Cécile Cabantous - TNAH 2011

Actuellement consultante dans un cabinet de conseil - stratégie & management des SI

Vue par... Paul Robert, M2 TNAH

 

En cette période de confinement, il aurait été difficile d’organiser un rendez-vous sur le lieu de travail de Cécile. Elle nous a néanmoins proposé, à Victor et moi-même, d’organiser une visioconférence pour qu’elle nous parle de son parcours. Nous avons bien évidemment accepté et peu de temps après, nous nous sommes retrouvés tous les trois sur Teams.
Cécile a deux activités professionnelles simultanées, distinctes mais liées. En tant que consultante au sein d'un cabinet de conseil en stratégie, management et systèmes d’information spécialisé dans la transformation digitale des entreprises, elle travaille pour différents clients, aujourd’hui comme chef de projet au sein du Conseil National de l’Ordre des Médecins. En cette qualité, elle pilote un projet de refonte d’outil de gestion de contenu au sein de cette structure. C’est par le biais du conseil que Cécile est devenue peu à peu spécialiste du numérique et de la gestion de contenu pour des organismes ou entreprises de différents secteurs (Secteur public, Transport, Santé) à la suite d’un parcours professionnel original et courageux.


Cécile a débuté ses études par deux années de classe préparatoire à Normale Sup puis une année à la Sorbonne ayant débouchée sur une licence en lettres modernes. Elle a ensuite fait une année à l’école Drouot, spécialisée dans le marché de l’art, avant d’entrer dans le tout jeune master TNAH à l’École Nationale des Chartes. À l’issue de ses études, elle a créé une exposition virtuelle pour le ministère des Armées avant de travailler sur le projet de dématérialisation des instruments de recherche aux Archives Nationales. . C’est suite à cette première expérience que Cécile a  intégré le milieu du consulting. Son profil très littéraire et un peu hybride fut, à sa surprise, pris avec grand intérêt et cela fait maintenant 6 ans qu’elle exerce cette profession.


Cécile nous a expliqué avec précision le travail de consultant, autant dans sa daily routine que dans les réalisations, mais aussi dans ses difficultés. Le consultant doit pouvoir identifier un problème et proposer une résolution, il doit comprendre le rôle de chaque acteur et savoir en permanence ce que fait chaque personne et où en est l’avancement du projet. Le consultant supervise les opérations et accompagne en même temps chacun des acteurs. Elle nous a aussi expliqué combien notre formation convient en réalité à ce type de métiers : l’aspect de médiateur numérique entre des professionnels et des techniciens informatiques, l’ouverture à différentes technologies et l’esprit organisé. Ces valeurs sont hautement valorisées dans le métier de consultant, et selon Cécile il ne faut surtout pas hésiter à postuler dans ces emplois. Par ailleurs, le métier de consultant est hautement valorisé en terme d’expérience professionnelle et permettra de progresser plus rapidement qu’en tant que contractuel dans la fonction publique. Le fait de travailler chez différents clients dans de multiples domaines est exceptionnellement formateur, et ce d’autant plus que le/la consultant(e) est appelé(e) dans des situations difficiles qui forcent à se renouveler et à se rendre meilleur.


Cette rencontre me fut particulièrement enrichissante et utile. Je suis aujourd’hui absolument déterminé à me lancer dans le métier de consultant. Cécile m’a donné de nombreuses recommandations et adresses afin de pouvoir me lancer dans ce domaine. Cette rencontre fut déterminante pour savoir où me lancer dans ma carrière professionnelle, et je l’en remercie.

 

Vue par... Victor, M1 TNAH

Il était évident qu’une pandémie ou autre crise internationale n’allait pas arrêter l’opération « Il est bô mon burô » de l’ADEMEC. C’est donc à distance que nous avons pu échanger avec Cécile, diplômée de la promotion 2011, qui travaille aujourd’hui dans le conseil, le secteur privé étant un choix de carrière minoritaire pour les anciens du TNAH.

Arrivée au Master TNAH après des études en Histoire de l’Art et une formation de négociante en art, Cécile garde un bon souvenir de son passage à l’École, en particulier de la première année où elle a pu continuer sa passion pour les sciences humaines. Concernant la formation en informatique, les anciens sont généralement partagés : certains regrettent un aspect jack of all trades, master of none, d’autres apprécient l’aspect généraliste du TNAH. Cécile est de cette dernière catégorie. Le Master lui a permis d’acquérir les bases nécessaires pour pouvoir conjuguer la vue d’ensemble d’un projet et le dialogue avec les techniciens. Le TNAH se distingue également par ses enseignements de management et gestion de projet puisqu’il destine ses diplômés à des postes d’encadrement.

Après une première expérience dans la Fonction publique, Cécile a décidé de se tourner vers le privé et les cabinets de conseil (et a d’ailleurs dans ce cadre trouvé un poste via Linked In, comme quoi ça existe vraiment!). La « marque » École des Chartes peut aussi être reconnue dans le privé, par exemple dans le secteur de l’archivage et de la gestion électronique de documents. Le conseil permet de se faire beaucoup d’expérience en peu de temps et est adapté aux débuts de carrière. Cette profession nécessite des qualités d’adaptation. On est en effet généralement envoyé chez le client quand il y a un problème et il faut savoir s’adapter à ses méthodes et étudier les difficultés pour proposer les meilleures solutions.

L’échange avec Cécile m’a permis de mieux connaître le milieu des cabinets de conseil dont je n’avais qu’une idée vague. Un consultant enchaîne souvent des missions variées allant de la gestion de données de santé à la mise en place d’un système d’information concernant la maintenance des essieux des trains de la SNCF ! Le consultant se déplace également souvent chez le client. Le conseil est aussi un secteur où il y a une forte culture de l’entraide entre collaborateurs et où la formation continue tout au long de la carrière est répandue. On trouve dans ce domaine des gens tous horizons qu’ils soient spécialisés dans une expertise métier (audit financier, conseil en management...) ou dans un secteur (secteur public, secteur médical…). Il est donc toujours intéressant pour un salarié du privé d’avoir une expérience du public et inversement. Les gens issus des sciences humaines y sont souvent appréciés : ils savent apporter un regard nouveau là où la plupart des collaborateurs sont diplômés des mêmes écoles.

L’opération #ilEstBoMonBuro de l’ADEMEC m’a permis d’affiner ma vision des débouchés du Master TNAH et mon projet professionnel. L’entretien m’a également offert une nouvelle vision sur les débouchés dans le privé de la formation. Ce secteur est en effet, pour des raisons historiques, moins mis en avant par l’École. L’ouverture vers le privé caractérisera certainement l’évolution de la formation dans les années à venir.